Updated on avril 12, 2010
Le changement pas toujours facile
Avec les changements de vendredi, je me retrouve à avoir supprimé mon nom de blogueuse et Admin écrit pour moi. Je devrais bientôt pouvoir retrouver ma véritable personnalité et résigner mes carnets comme avant soit:Christiane. Je voudrais perler des grands-mères d’aujourd’hui qui sont bien différentes de celles d’autrefois. Ma grand-mère paternelle est demeurée avec nous jusqu’à sa mort. Elle avait alors 92 ans. Je l’aimais beaucoup. C’était également ma marraine. Je ne me rappelle pas l’avoir vue jeune. Dans le salon il y avait une photo d’elle à 18 ans où elle était magnifique et très belle mais je n’arrivais pas à imaginer que cette photo la représentait vraiment. Je la revois dans sa chaise berçante dont j’ai hérité, elle lit à côté de la fenêtre. Elle était savante, ancienne maîtresse d’école elle avait le dictionnaire et m’assistait dans mes devoirs.
Elle s’habillait de noir, allait à la messe plusieurs fois par semaine, elle ne s’était jamais vraiment consolée de la mort de mon grand-père, elle se portait au devant de mon père et de mes frères les servant à table. C’était l’époque qui voulait cela et même aujourd’hui certains croient que c’est ainsi que l’on doit traiter les hommes.
Père, mère, oncle, grand-père ou grand-mère sont des rôles sociaux. Les rôles sociaux sont définis par une société donnée et à des époques données. Parfois, le rôle finit par définir complètement un individu au détriment de ce qui est personnel en dehors du rôle qu’il doit assumer. Ainsi, dans mon enfance je ne pouvais imaginer que ma grand-mère ait pu être jeune, maîtresse d’école et même avoir été mère.
Aujourd’hui même si je joue bien mon rôle de grand-mère, je voudrais bien que mes petits-enfantes sachent que j’ai été plus jeune, que j’ai étudié, que j’ai voyagé, que j’ai fait du théâtre, que j’ai écrit et écris encore. J’aimerais qu’il sachent ce que je pense sur certains sujets et surtout j’aimerais conserver toujours leur affection etcollectionner leurs bizous. Je n’ai aucune de retenue devant leurs calins et les reçois certainement comme les enfants attappent les friandises.