Updated on février 5, 2009
Y-a-il une recette au bonheur ?
Comment faire pour être heureux? J’ai longtemps pensé qu’il fallait être fin ou fine pour être heureux. Et je m’efforçais d’être bien fine mais cela ne m’apportais pas le bonheur. J’avais énormément d’opinions sur comment être heureux, je croyais réellement qu’obéir à mes parents, être fidèle aux préceptes moraux que m’avait fourni mon éducation constituait la recette infaillible pour m’assurer ma part de bonheur.
Je me trompais car pour être heureux, l’essentiel est de ne s’occuper que de ses affaires. Lorsque cette idée m’a été présentée, je me suis objectée tant que j’ai pu. Je croyais que mes idées étaient les meilleures, que mes valeurs étaient les bonnes et je montais aux barricades pour les défendre. Mais je me trompais. On avait beau me dire que toutes les opinions se valent mais je ne le croyais pas. Je ne le crois pas encore vraiment, certaines idées sont meilleures que d’autres par exemple celle que vous énonce présentement cependant, mes idées valent-elles que je les défende bec et ongles?
Je suis persuadée maintenant que les idées, les valeurs et les comportements qui nous rendent heureux sont ce qu’il convient de faire. Pour ma part, me mêler de ce qui me regarde et uniquement de cela me rend heureuse. J’avais tendance à être plus zélée que tout le monde ce qui était pas mal épuisant. Donc je m’épuisais à faire mieux que le meilleur car bien sûr je connaissais le meilleur moyen de réussir et ce qui donnait le meilleur résultat.
Se mêler de ce qui nous regarde c’est accepter de laisser à d’autres une partie du contrôle que l’on exerçait. C’est reconnaître que l’on ne peut plus tout faire, que nos idées ne sont que des idées parmi d’autres.
Lorsque l’on abandonne du contrôle, on se sent rapidement beaucoup plus légers et la vie nous apparaît aussi plus légère. Et puis, la terre continue à tourner, le monde ne s’effondre pas et le plus intéressant, c’est que rapidement on prend l’habitude de ne pas se précipiter en avant et de pas prendre toutes les responsabilités. C’est beaucoup moins d’ouvrage.
Si j’avais lu un texte comme celui-là dans ma période de femme très responsable, j’aurais très mal jugé l’auteur. Maintenant j’ai de l’estime pour cette auteur car elle a tant cherché qu’elle a fini par trouver son petit bonheur.