Posted on septembre 9, 2016
Chronique 7 Les anges gardiens
Comme les humains, j’enviais une place qui n’était pas la mienne. Je convoitais la mission d’un autre. J’aurais aimé m’occupper des petits, pouvoir me pencher sur leur berceau et les abriter sous mes ailes. J’aurais apprécié au plus haut point de pouvoir peupler leurs rêves, entretenir leurs espoirs, les encourager et les accompagner dans leur développement, à toutes les étapes jusqu’à ce qu’ils soient adultes.
En y réfléchissant davantage, je dois réviser ma position car, à y regarder de plus près, les anges gardiens d’aujourd’hui me semblent complètement déboussolés. Ils se promèment sur la terre, les ailes basses, et la tête entre les jambes. J’en ai vus quelques-uns qui pleuraient. Inconcevable, pleureur nous en sommes incapables et pourtant… Ils se plaignent carrément de ne plus pouvoir aider les petits. Entre les licornes colorées et ailées, les fées clochette ailée aussi et autres fées , les sirènes, lutins et peluches de tout acabit, objets magiques qu’ils délaissent au profit de la virtualité dont ils ne savent que faire , leurs parents ne leur parlent pas des anges même de l’ange qui est leur gardien et devrait les protéger et les guider. Ils vivent dans un monde magique et non dans un univers sacré qui pourrait les sécuriser.
Dès leur plus jeune âge, les enfants sont au bord du burn-out, ils sont débordées entre leurs brosses à dents, les cours de toutes sortes, bébés ils ont soumis à des horaires rigides. Ils habitent un monde exigeant et portent une peur qu’ils ressentent comme une gouffre qui, pense-ils peut les aspirer. Que peuvent aujourd’hui les anges gardiens contre la menace suprême, celle d’être privés de l’amour d’un des parents. Quelle sécurité peuvent apporter les anges contre l’immense culpabilité d’un : C’est de ma faute. Poids terrible qu’ils ne pourront déposer qu’à l’âge adulte, s’ils décident de faire toute la lumière sur leur souffrance existentielle.
Voici donc la situation des anges gardiens des pays développés où les enfants mangent, regardent la télé, ont une tablette, vont à l’école, font du sport et peuvent imaginer ce qu’ils seront plus tard. Mais pour les autres, ceux qui ne sont plus des enfants, ceux qui sont précipités dans la méchanceté du monde, ceux que l’on bat, mutile, ceux dont on abuse, ceux qui ne mangent pas à leur faim, qui pleurent et qu’on ne console jamais , ceux à qui on vole l’enfance. Ceux-là pour qui les anges-gardiens ont été créés, n’ont pas la chance de les connaître. Dans le meilleur des cas, on leur proposera un psychologue ou un intervenant social qu’ils verront sporatiquement. Entre temps, ils seront seuls devant une télé qui bien souvent leur mentira. D’ailleurs leurs parents sont devant la même télé à d’autres heures et se font manipuler avec leur propre consentement.
Être un ange gardien aujourd’hui c’est plus dur qu’autrefois, parce qu’autrefois les bons, habillés de blanc gagnaient; les méchants, de noirs vêtus étaient très bien identifiés. Les dragons enlevaient des princesses et de blancs chevaliers les combattaient parcourant le monde sur leurs blanches montures redressaient les torts.
Autrefois, les enfants n’avaient aucune existence avant de devenir adultes. Ils commencaient à exister quand à 5 ans, ils enfilaient les aiguilles dans les filatures, à 7 ans étaient précipités dans la noirceur des mines, en fait quand on cemmençait à es exploiter, ils devenaient précipitamment adultes. Avant dêtre reconnus comme travailleurs ils étaient pour ainsi dire dans les limbes coincés entre l’inexitence et l’âge adulte décrété par le travail. L’enfance n’existaient pas. Jamais on ne leur demandait leur avis, jamais on ne voyait un adulte leur demander d’exprimer une préférence, un avis sur un sujet qui les concernait. Maintenant l’enfance est une réalité, elle est un temps de préparation à l’âge adulte, préparation plus ou moins difficile mais un temps préparatoire qui se développe en petite enfance, pour les bébés, enfance jusqu’à l’âge scolaire, pré-adolescence dès 10 ans et l’adolescence qui se termine bien après l’entrée sur le marché du travail. Cette enfance n’existe pas encore pour tous, les enfants sont des marchandises pour les pédophiles et des travailleurs à rabais pour les multinationales.
J’ai bien peur que mes états dâme font en sorte que je commence à radoter. Les époques se mélangant dans ma tête et je m’aperçois quà toutes les époques, les petits sont à la merci des plus grands, des plus forts. Denièrment, un petit la tête dans le sable nous parlait de l’horreur des guerres et de l’impuissance totale des êtres humains victimes des décisions des tyrans.