Updated on janvier 7, 2016
L’amitié
Sur Facebook, dernièrement, on disait qu’un café avec un ami était souvent tout ce dont nous pouvons avoir besoin. Je pense que c’est vrai parce que l’amitié est sans doute une des choses les plus importantes dans une vie.
Cet été une de mes amie est partie. Elle a entrepris son voyage sur les chemins de lumière. J’ai tenté plusieurs fois d’écrire quelques mot à son sujet. Je n’étais pas capable. Probablement que je me refusais à dire adieu pour m’empêcher de croire vraiment à sa mort. Mort, le mot est dit. C’est un mot lourd de sens, un mot qui nous met en face de notre propre mort. Perdre une amie, c’est perdre quelqu’un de notre âge, avec qui nous avons partagé des années de vie. Lina et moi avions sensiblement les mêmes valeurs.
Lina était d’une très grande générosité. Le jour de son enterrement, la grand église St-sacrement était remplie de ses amis, de toutes les personnes qui l’avaient aimée, de tous ceux à qui elle avait rendu service, car Lina donnait avec prodigalité.
Avec Lina je partageais deux grandes valeurs, elle était une souverainiste convaincue et elle avait une vie spirituelle. Mais elle était d’abord une mère et dans les mois qui ont précédé son départ, une fière grand-mère. Son amitié était démonstrative, elle nous téléphonait, prenait de nos nouvelles et nous apportait aide et réconfort.
Lorsque j’étais avec elle, il n’y avait pas de temps morts. Nous échangions sur tout car elle s’intéressait à tout. J’aimais Lina et je savais qu’elle m’aimait aussi. Si elle avait été à ma place je sais qu’elle aurait su quoi me dire, qu’elle aurait su quoi faire alors que j’étais désemparée et que je n’étais pas du tout, il me semble à la hauteur. Elle était de ces personnes qui en toutes circonstances savent faire face à la musique.
Dans son lit d’hôpital, toute fragilisée, elle m’impressionnait encore. Elle avait gardé toute sa tête et il en a été ainsi jusqu’à son dernier souffle m’a dit un membre de sa famille. Je l’imagine qui se baigne dans un grand rayon de lumière et poursuit sa marche. Et des fois, souvent même, je lui raconte mes petites affaires et on partage mes dernières lectures qui parlent d’un univers sans limite, dans lequel j’en suis certaine elle a trouvé un coin à habiter. Ce sont maintenant nos petits cafés.