Toujours Jung

Vous ne savez peut-être pas que Jung s’est intéressé au Yi King ou le livre des transformations.  Il a écrit une préface à la traduction anglaise de ce  livre d’oracles chinois.  Quand on parle d’oracles on parle de prédictions obtenues à partir de supports matériels comme les cartes de tarot, ou même des cartes ordinaires.  Est-ce que le célèbre psychologue croyait aux oracle, il ne nous le dit pas mais il démontre que l’âme, plus précisément les contenus de l’âme peuvent se projeter sur toutes sortes de médium.  Lorsque l’on lui a demandé d’écrire la préface de la traduction anglaise du Yi King, il s’est servi du Livre des transformations afin de prendre sa décision.

En interrogeant le Yi King, il a tiré un hexagramme spécifique appelle : Le Puits.  La signification de cet oracle lui a montré que le Yi King était mal connu et mal perçu en Occident mais qu’il pouvait apporter quelque chose d’intéressant pour l âme occidentale, une fois que son fonctionnement serait mieux compris.

Pour ma part, je sais que j’ai parfois besoin que mon âme puisse se projeter dans une image ou une assertion quelconque et j’utilise parfois le Yi King pour entrer en contact avec elle.  Cela me fait du bien de penser que je peux utiliser le livre des transformations comme support à mes réflexions et que je peux ainsi m’approcher des messages que me livre mon âme.  Jung explique que pour les «primitfs» il n’y a pas de séparation entre le conscient et l’inconscient donc l’âme leur parle dans tout.  Pour nous c’est plus difficile nous avons perdu ce contact direct puisque nous avons développé notre rationalité qui par essence nous fait voir des distances entre ce que nous vivons par exemple et les rêves que nous faisons.  Nous avons donc besoin de projeter nos contenus paychiques sur des supports et le Yi King en est un.

Par souci de tranparence, c’est à la mode

Je devais vous tenir au courant de mes lectures et jusqu’à maintenant je ne l’ai pas fait.  Je n’ai pas trouvé le moment spécial où j’allais enfin me mettre à lire dans le programme que je me suis fait.   J’ai lu tout autrement, au petit bonheur la chance sans trouver ce qui m’allumait vraiment gardant pour un moment un peu privilégié mes lectures choisies avec mes auteurs choisis.   Je vous dis cela parce que je trouve que je n’ai pas rempli la promesse que je vous avais faite.  Ce n’est que partie remise.

Vous connaissez les auteurs qui m’inspirent d’abord pour l’histoire de la conscience humaine c’est Pierre Theillard de Chardin qui aborde la genèse et l’avenir de l’homme (être humain s’entend).  Pour la psychologie, les tourments de l’âme mon maître est Carl G. Jung.  Je le considère comme un maître sage et d’une grande honnêteté et en plus il aborde l’âme avec délicatesse et lui conserve son mystère même quand il nous fait des révélations.  Pour la politique, je consulte Max Wéber, il aborde cette dimension de la vie humaine avec rigueur, de manière scientifique.  Je l’admire aussi pour son honnêteté.  Je lis très peu les philosophes, les consultants sur des sujets précis.  Je m’intéresse aux découvertes scientifiques, aux théories nouvelles aux explications cosmologiques.  La physique quantique, la théorie des cordes soutiennent ma curiosité et alimentent mon imagination.  Enfin, ma spiritualité est basée sur des valeurs chrétiennes et se teinte de valeurs New-Age, ce qui manque d’orthodoxie mais j’en suis là dans mes réflexions, pour le moment.

Je crois que je vous devais de citer mes sources et ainsi de vous mettre au courant de ce qui peut teinter mes opinions et mon jugement c’est une question d’honnêteté, celle que j’admire tant chez mes maîtres. Pour en finir avec mes aveux, je n’ai pas encore ni lu, ni écrit parce que je dois rassembler les conditions qui me sont nécessaires pour me mettre à l’ouvrage,  Il s’agit pour moi d’un certain temps, de la lumière qui allège l’étude, de m’installer avec ma plume et mon carnet de notes dans une forme d’espérance de découvrir quelque vérité.

Pour me mettre à travailler il me faut comme quelque chose de sacré, un lieu, des conditions et une disposition d’esprit que j’appelle ouverture et réceptivité et le temps d’arrêter de batifoler dans des lectures bouche-trou.  Ces temps-ci, je cultive le désir de lire vraiment  en moi et je sens que bientôt le fruit sera mûr.

Un petit regain de joie anticipée

Des fois je suis trop occupée, d’autres fois je m’ennuie et parfois comme aujourd’hui j’ai dans la tête en projet des heures de plaisir et de découvertes.  Ces derniers temps, je n’ai pas pu m’ennuyer car j’ai gardé mes petites filles et ai pu constater qu’avec des petits on ne perd pas une seconde.

Mais ce qui me met de très bonne humeur c’est le fait que je me prépare pour une session  d’étude.  Vous savez combien j’aime Jung, combien je me complais dans les mythes et le symbolisme et tous les détours de l’âme.  Alors j’ai trouvé des essais de Jung sur le symbolisme de l’alchimie, des textes anciens et surtout, j’ai retrouvé l’énergie qu’il faut pour s’attaquer à ces lectures et en profiter réellement.

Je suis une grand-mère qui s’anime quand elle a des livres à lire des sujets à découvrir et des liens à faire.  Je retrouve alors mon coeur d’écolière aussi studieuse qu’Hermione dans Harry Potter, une Hermione au coeur léger.  J’ignore si ces sujets vous intéressent mais je vous ferai part de mes découvertes au fur et à mesure de mes lectures et je vous invite à votre tour à me faire part de vos réflexions

Le Bonheur

Ce matin j’ai repensé au bonheur parce qu’une amie me semble vivre des moments très heureux et qu’elle me les as partagés.  Elle dit que ça ne prend pas grand chose et j’en ai déduit qu’il fallait un certain état d’esprit sur lequel je me suis penchée.

Si je me rappelle des moments de bonheur, ils sont tous teintés d’un état que je qualifierais d’état de grâce.  C’est quoi l’état de grâce, pour ceux qui ne sont pas familiers avec ce concept tout à fait catholique, l’état de grâce est un état où on est sans péché et plus c’est un état où on peut goûter la présence de Dieu.

Pour ma part dans cet état, je me sentais en paix avec moi-même, aucunement inquiète de quoi que ce soit, je me sentais reconnaissante en tout.  le moindre rayon de soleil déclenchait en moi un flot de joie et de gratitude envers la vie et la nature.  Je ne vivais pas de grands transports mais juste le sentiment que rien ne pouvait m’atteindre négativement.

Si je me questionne sur ce qui avait enclenché cet état je me rends compte qu’il avait été induit par un effort personnel de m’ouvrir à ce qui m’entourait et de remercier tant que je pouvais pour toutes les merveilles que je constatais.  En m’ouvrant davantage plusieurs choses qui ordinairement me laissaient de marbre, arrivaient à me révéler des nouveaux aspects et activaient mon émerveillement.

Mais cet état a fini par me quitter.  Pourquoi, je le sais plus ou moins.  A un moment donné, je me suis mise à m’inquiéter davantage, à faire  moins confiance à mon entourage.  Toutes ces tracasseries ont eu raison de mon état de grâce.  J’avais péché sans doute puisque j’avais perdu le bonheur.  Plus tard j’ai tenté de retrouver cet état car une fois qu’on y a goûté cela nous attire.  Et pour le moment, je suis toujours à sa recherche.

 

Une grosse journée

Chère Laura,

 Lorsque nous t’avons quittée, tu pleurais dans les bras de ta maman qui te promenait.  Mais c’était bientôt l’heure à laquelle tu t’endors, normalement.  Tu as eu une bien grosse journée ma belle.   D’abord cette rencontre à l’église avec trois autres bébés comme toi qui attendaient leur baptême, puis ton baptême et je me promène dans le choeur de l’église et avec papa et avec maman et avec ma marraine et je reviens à ma place.  Et c’est long et tout ce bruit et ce grand espace.  Tout ça pour la première fois. 

Et je sens que mes parents sont heureux, que mes grand-parents et mes oncles et tantes cousins et cousines sont tout contents et comme  c,est vraiment long, je finis par m’endormir dans les bras de ma maman qui me berce.  Lorsque le prêtre me versera de l’eau sur le front, je dors toujours, j’attends pour me réveiller d’être de retour chez moi.

Chère Laura tu as été bien patiente, tu as gardé tes larmes très longtemps et dans le brouhaha, tu as fait entendre ta voix.  Et nous tous nous avons voulu te prendre, te consoler et donner un peu de répit à ta mère et à ton père mais tu avais ta propre idée là-dessus c’est maman ou papa et pas de parent de remplacement même temporaire. 

Je t’ai trouvé bien sûr la plus belle des baptisés, je t’ai trouvée bien courageuse pour un bébé de même pas quatre mois de t’habituer à toute cette visite venue pour te souhaiter la bienvenue et te bénir geste qui signifie, comme le prêtre l’a expliqué, bénir c’est dire du bien de celui que l’on bénit.  Moi je n’ai que du bien à dire de toi et je voudrais en dire jusqu’à ce que tu t’endormes calmement  dans ton petit lit protégé par le petit ange bleu et tes anges gardiens qui se font une joie de s’occuper de la plus charmante et  extraordinaire petite baptisée.

Lorsque tes parents ont expliqué pourquoi ils voulaient que tu sois baptisée ils ont parlé de valeurs qui sont les leurs et qu’ils veulent que tu partages, il était question de pardon, autrement dit d’amour.  Je souhaite ardemment que tu les suives sur ce chemin.  En tout cas en cette belle journée de ton baptême nous avons tous, penchés sur ton berceau, exprimé quantité de voeux concernant ta santé, ton avenir et surtout ton bonheur.  en cette journée nous avons tous ensembles décidé que tu pourras toujours compter sur nous.

 Dans le fond,  ce soir je jeux te dire encore une fois, tellement on t’aime, tellement je t’aime  petite et si on ne parviens pas à te le montrer c’est là quand même.

Ta mamie.