Faire les choses que l’on aime

On nous demande souvent quelles sont vos valeurs. Lorsque l’on me pose la question, je parle de sincérité, du sens des responsabilité, je parle de vérité ou d’autres concepts du genre, ce qui ne semble pas correspondre à ce qui me motive profondément. Pour un psychologue que je connais ces choses ne peuvent pas être mes valeurs fondamentales. Pour lui les vraies valeurs du fond de mon fond sont ce qui me fait du bien et les choses que j’aime réellement.

Depuis quelques temps je fais des choses que j’aime beaucoup.Je lis des livres de vulgarisation scientifique. J’en suis à mon troisième qui traite du même sujet soit l’état des sciences aujourd’hui. J’ai donc jusqu’à maintenant trois points de vue sur les mêmes sujets. Certains sont plus clairs que d’autres mais tous expliquent à leur manière les mêmes concepts ce qui fait en sorte que j’approfondis davantage et je commence à voir beaucoup plus clair dans tout ou presque…

Quand je fais des choses que j’aime, je me sens bien, je suis plus de bonne humeur et même si certaines tâches deviennent ardues, je les fais quand même et j’ai du courage pour passer à travers. Il y a dans ma respiration des soupirs de contentement et une sorte de joie intérieure qui fait que je suis toujours motivée. Ca ressemble au bonheur.

Dans l’attente

J’ai presque tout rangé.  Je me prépare et ma peinture, ma couture, mes livres , mes loisirs m’attendent pour un peu plus tard.  J’ai gardé près de moi un tricot, une paire de bas pour m’occupper dans l’attente.  Je vous avais parlé de mes derniers livres sérieux.  J’ai commencé à lire sur la naissance de l’univers.  en fait je veux savoir où en est la connaissance  actuelle.

vous savez que l’univers a eu un commencement et aura une fin.  Du moins c’est ce que j’ai appris après deux chapitres de Hawking.  Pour bien des gens cette question d’un univers en expansion ne change rien dans la vie quotidienne, mais pour les astronomes et les physiciens cette question est de première importance.  Et pour moi aussi bien que je ne sois pas une mathématicienne ou un astrophysicien.  Je veux savoir ces choses car cela met de l’ordre dans mon esprit et en met aussi dans l’univers.  C’est sécurisant de constater qu’il y a des lois dans l’univers et que l’on peut comprendre son mode de fonctionnement.

En fait c’est apprendre que l’inteligence humaine peut être comparée à une lumière qui nous permet de voir.  Dans le fond c’est un peu comme si la science pouvait me permettre de regarder de très haut donc d’avoir une vue large et pénétrante qui allume tous mes neuronnes.  Comprendre les lois de l’univers permet de se projeter aux premiers jours d’un bébé univers ce qui veut dire remonter le temps , sans machine, moi cela me fait rêver.  En plus avec notre intelligence comprendre est à la portée de tous,  cela me passionne.

Vieillir a ses avantages

Je me disais hier combien j’étais contente de ne plus être au cœur des tempêtes, pourtant capitaine d’un bateau qui se précipitait contre les récifs.  Je me revois dans ma jeunesse jamais satisfaite, souffrante, tellement souffrante.  Je ne savais vraiment pas comment fonctionnait mon âme. J’ai passé mon enfance en rêvant du moment où enfin je serais grande et lorsque c’est arrivé  je me suis butée aux murs dans lesquels je crois bien que je m’enfermais moi-même.

Vieillir m’a permis de comprendre comment on fait son bonheur.  Vieillir m’a permis de ne plus m’en demander autant, de restreindre mes attentes.  vieillir m’a permis de trouver mon bonheur là où il est c’est-à-dire partout.  Vieillir m’a permis de renouer avec mon monde intérieur et m’a pour ainsi dire détournée momentanément de mes fuites en avant.  Vieillir au prix de remises en question, de grandes prises de conscience a remis une forme d’équilibre dans lequel je vis maintenant et au cœur duquel se trouve mon bonheur.

Jeune, si j’avais pu me voir comme je suis maintenant je ne crois pas que j’aurais pu apprécier vraiment cette vie que je me suis construite.  J’aurais diagnostiqué qu’elle manquait de sel et de piquant.  J’aurais cru qu’elle ne me proposait pas de défis stimulants.  Je pense que c’est le cas mais que cela me convient.  Je cherche moins à réaliser qu’à me réaliser, moins de projection plus de réflexion.

A partir du moment où je n’ai plus manqué de rien (les premiers degrés de la pyramide Maslow), que je n’ai plus cherché la reconnaissance et l’accomplissement (que les autres verraient); j’ai commencé à ramasser les petits cailloux que j’avais semé sur mon chemin et j’ai entrepris de rentrer chez moi, tranquillement en m’attardant parfois sur ma route au fil des rencontres et j’ai fait tant des rencontres extraordinaires et j’en fais tellement  et toujours que mon voyage intérieur m’introduit dans la réalité profonde de mon être.  Je commence à effleurer ma propre vérité à toucher  celle que je suis vraiment …

Et je ne suis ni parfaite ni rien, je suis  tout simplement.

Du nouveau peut-être

Voici que l’automne s’installe, je me prépare à l’hiver et je prépare mon hiver.  La semaine dernière, j’ai fait une razzia dans  une librairie où je me suis procurée  des livres sérieux sur des sujets qui me passionnent.  Je suis avide de connaître l’histoire de l’univers, de saisir à travers la vulgarisation bien sûr,  les différentes théories avec lesquelles  la science, nous présente le monde et son évolution.  Je me demande si la science ne développe pas aujourd’hui, comme la religion le faisait autrefois, les grands  mythes explicatifs du monde.  Une fois, je discuterai cette affirmation.

Quand les jours sont courts, que la lumière se fait rare, j’ai besoin de la lumière des savants pour que mon esprit puisse s’allumer encore. Vous comprenez sans doute que mes achats me seront utiles  car l’hiver dans cette partie du monde dure assez longtemps.  Je vous ai parlé de mon questionnement sur l’univers, j’ai d’autres questionnements.   Je m’intéresse à l’être humain: à sa place dans l’univers, à son évolution.  Je m’intéresse au plus haut point à son âme, en cela je rejoins à la fois la science par la psychologie et la spiritualité.  J’ai donc pris quelques titres et auteurs qui traitent ces questions.

Enfin, j’ai ajouté quelques bons romans policiers et quelques romans d’amour pour équilibrer mes lectures.  Avec cet arsenal et ma nouvelle tablette qui fonctionne parfaitement maintenant, je suis parée pour l’hiver.

Laisser danser les filles

Hier j’assistais au spectacle de danse de ma petite-fille.  Une combinaison de musique à haut décibels, de beauté et de jeunesse vient à bout de tous mes garde-fous et je me suis surprise à être incapable de retenir des larmes.  Mon cœur qui n’a jamais été vraiment dur s’est changé au fil des années en éponge qui absorbe le beau et  le vivant  et me le rentre directement au cœur de l’âme.  Je réussis la transmutation , ce qui n’est pas rien.

Alors devant toutes ces filles souriantes pétillantes et pleines de vie, bien à leurs pas, concentrées je me suis rappelée que c’était hier il y a 75 ans que les femmes du Québec avaient obtenu le droit de vote , bien après les canadiennes et les femmes de bien d’autres pays sur la terre.  J’ai eu une pensée pour toutes ces filles encore petites mais qui seront un jour des femmes et qui habiteront cette terre si dure envers les filles, les femmes, les mères, les sœurs,les premières ministres femmes, en fait toutes les personnes de sexe féminin.

Dansez encore les filles dansez tant que vous le pourrez pour toutes les filles qui n’ont ni le droit de danser, ni le droit de parler, de  se promener seules même dans leur village, qui ne mangent jamais avec leur père ou leurs frères, qui doivent cacher  leur féminité parce que l’autre sexe se croit supérieur et en droit d’établir sa domination tant sur celle qui lui a donné la vie que sur celle de qui il aura une descendance.  Ne me demandez pas pourquoi cela existe je deviendrais méchante car je pense que c’est une question freudienne une vulgaire question de zizi,  même si c’est vraiment «zizicule», et ne justifie en rien l’existence tolérée d’une telle discrimination.

Comme j’avais le cœur grand ouvert et qu’âme et cœur ne faisaient qu’un, j’ai fait le vœu  qu’elles vivent dans un monde d’égalité, où elles pourront s’épanouir, s’exprimer, donner la vie librement  chanter et danser et danser encore car les filles sur toute la terre dansent et chantent et sont à ce point vivantes que c’est pour cette raison que que la vie continue sur cette terre.  Et j’ai prié très sincèrement pour toutes les femmes de la terre que je perçois tellement mal aimées et surtout tellement en danger partout.  Femmes et filles dansez dans vos cœurs et laissez chanter vos âmes, donnez la vie et je vous souhaite de pouvoir vivre librement.