livre témoin

Peut-être qu’il est temps que je me mette à l’ouvrage et que j’écrive le livre qu’adolescente je rêvais d’écrire. C’était bien avant que je sache qu’écrire comportai tant d’embûches.  Au départ on ne réalise pas que pour écrire il faut avoir quelque chose à dire, on ne réalise pas non plus qu’écrire et savoir que l’on sera lu contient une première contrainte.  On ne dira pas tout et surtout, les restrictions seront à ce point  intégrées qu’on en oubliera qu’elle moduleront notre travail et que nous cacherons des choses, notre psyché fonctionne ainsi. Comme il faut commencer quelque part,  je commence par les choses qui me sont importantes.

Je me rends compte maintenant qu’au cours de ma vie  les choses que je jugeais importantes ont changées.  Quand j’étais jeunes écolière je trouvais que le temps ne passait pas vite et que devenir grande c’était le plus important .  Les raisons pour lesquelles grandir était si important se résument à une seule chose, vieillir voulait dire devenir libre et autonome car petite fille on ne voulait pas que je fasse grand chose.  Je passais mon temps dans la maison ou autour de la maison avec l’interdiction de sortir de la cour.

Dès que j’ai commencé à aller à l’école, mon univers s’est tout à coup agrandi magistralement.  Avec la lecture, je pouvais vivre des aventures, visiter de nouveaux pays et surtout j’avais accès à l’Encyclopédie Grolier de la Jeunesse que je dois avoir lue d’un couvert à l’autre les 10 ou 12 tomes.  Il existait d’autres planètes, le sang circulait dans nos veines, il y avait des tas de pays sur la terre où les habitants s’habillaient de manière bien différente de nos uniformes scolaires.  Tout à coup, le monde arrivait  jusque dans ma cour, dans ma maison et je passais des heures et des heures à découvrir toutes les richesses de l’univers.  A partir de ce moment, ce qui est devenu le plus important pour moi  été de connaître le plus de choses possible  sur le plus grand nombre de sujets.l  Et jusqu’à mon âge adulte, j’ai entretenu avec les livres, tous les livres une relation privilégiée qui m’a toujours satisfaite.

Je pourrais passer des heures à vous parler de tout ce que l’encyclopédie a pu m’apprendre mais j’ai décidé de vous expliquer en quoi mes priorités ont évolué au cours de ma vie.  En fait pendant toute ma vie de jeune femme et d’adulte jusqu’à ce que la maladie m’oblige à en changer, apprendre et partager mes connaissances a été ma grande priorité.  Jusque là, mes efforts portaient à comprendre le monde et à m’expliquer la création et le fonctionnement de l’univers, après l’AVC ou ACV c’est selon, je me suis consacrée à comprendre ce qui m’habitait intérieurement.  Et ce monde intérieur s’est révélé être aussi passionnant que l’univers matériel.

Comme moi vous constatez que ma vie intellectuelle a occupé bien du temps, cette vie était un espace bien personnel qui chevauchait ma vie de femme et de mère où je m’efforçais de faire pour le mieux avec essais et erreurs, les miens me pardonneront j’espère toutes ces erreurs considérant la sincérité de mes essais et les efforts pour m’affranchir  et me libérer de mes limites.  Ne parlons pas de grandes limites mais il me fallait apprendre à cuisiner, à tenir maison, à éduquer des enfants, et rester une personne dans toutes ces tâches qui nous sortent de nous-mêmes.

 

Se souvenir

Cette semaine marque le dixième anniversaire de l’attaque terroriste du 11 septembre.  Cette date ne peut pas s’oublier, en fait j’ai comme cela dans la tête quelques événement dont je me souviens sais où j’étais et ce que je faisais comme le jour de la mort de Kennedy où j’étais en classe et où la mère supérieure nous avait réunies dans la grande salle où nous avons regardé la télévision jusqu’à l’heure du midi où nous sommes retournées dans nos foyers respectifs.

Lorsque les premiers hommes ont marché sur la lune j’étais chez mes parents cxar je n’avais pas de télévision, étudiante et jeune mariée, j’ai vu ce petit pas sautant sur la lune.  Je me rappelle la réflexion du petit garçon que je gardais à l’époque et qui candidement m’avait avoué que les astronautes avaient bien fait de choisir  le moment où la lune est pleine car autrement ils auraient pu ne pas pouvoir se poser.

Lorsque les tours sont tombées je regardais RDI et ils n’avaient pas encore d’images ils ont juste dit qu’un avion avait percuté une tour.  Je trouvais cette nouvelle effrayante et lorsque la deuxième tour a été touchée c’est là que j’ai compris et vraiment réalisé que ce que je pensais être un accident était un geste terroriste.

Voila donc des souvenirs qui me sont personnels et que je partage pourtant avec quantité d’autres personnes qui elles aussi se souviennent précisément de ces événements et de ce qu’elles vivaient à ces moment-là.

Certains événements ont de très grandes répercussions sur les civilisations. d’autres sur des époques je pense à l’invention de la roue, de l’écriture, de l’imprimerie. que dire maintenent de la révolution informatique.  Des maladies comme le sida ont des répercussions sur les modes de vie qui dépassent l’Occident et affectent toute l’humanité.

Nous vivons à une époque où nous pouvons savoir ce qui se passe partout même savoir ce qui se pase à des centaines d’années lumière de nous, tous nos moyens techniques nous font-ils de meilleures personnes.  j’espère que oui.  Je constate cependant que la souffrance est toujours présente bien que nous pouvons en soulager une grande partie.  J’aimerais assez que la justice puisse faire d’aussi grandes avancées que les téléphones intelligents qui me semble-ils sont plus intelligents que la plupart de leurs utilisateurs. Soyons au moins aussi intelligents que nos téléphones qui se souviennent de nos amis, qui nous informent sur ce qui se passe dans le monde mais ne peuvent avoir de compassion , la compassion c’est notre ajout à l’intelligence virtuelle, et une façon de vivre humainement.

Individuation et autre

Peut-être connaissez-vous les livres Conversations avec Dieu  dans lesquels l’auteur qui croit en la réincarnation propose comme but de la vie se rapprocher de notre identité fondamentale, au fond de qui nous sommes vraiment.  Je lis ces temps-ci encore Jung, et je crois bien que le processus d’idividualisation est ce qui se rapproche le plus de ce dont l’auteur qui converse avec Dieu parle.  Comme je commence ce chapitre je vous ferai part de mes découvertes plus tard mais le début est prometteur.

Oups ….

Vous arrive-t-il parfois de dire une parole qui dépasse largement votre pensée ou de prendre une décision qui vous surprend vous-même et qui vous engage dans un imbroglio pas possible ? Cela arrive à tout le monde et on se demande en essayant d’assumer pourquoi me suis-je embarquée dans tout cela.  Il semble que lorsque nous agissons ainsi, c’est notre inconscient qui nous joue des tours soit que ce soit un aspect positif ou négatif de notre anima, aminus selon notre sexe ou alors notre ombre ( la partie pas très catholique de notre moi, que l’on cache derrrière toutes nos bonnes intentions ) ou simplement le Soi qui veut nous rappeller à l’ordre.

Selon Jung, nous avons à l’intérieur de nous quelques parties dont nous ne connaissons pas l’existence et qui parfois se manifestent pour notre plus profond désarroi.  Ces parties émergent subitement de la mer de notre inconscient et nous engagent dans des chemins  que nous aurions évités parce que peu agréables ou alors un peu effrayants.  Lorsque nous sommes dans cette situation notre inconscient a projeté au dehors un de ses contenus qui nous était inconnu.  C’est ainsi que nous découvrons que nous sommes incapble d’accepter la critique, qu’une berceuse entendue dans notre enfance nous plonge dans la nostalgie totale, que nous voulons absolument réaliser quelque oeuvre et que nos actions en sont pour ainsi dire téléguidées.

Je me suis plongée avec délectation dans les travaux de Jung et j’ai pu, par ce biais, mieux comprendre quelques parties de moi-même. Et j’ai ainsi trouvé des phrases admirables qui m’ont fait grand bien et que je livre à votre méditation.

« Accomplir simplement sa destinée est le plus grand exploit de l’homme et l’utilitarisme doit céder le pas aux exigences de la psyché inconsciente. »

« Si vous prenez la mouche lorsque l’on vous reproche quelque chose vous venez de connecter avec vote ombre. »

 

Ancêtres et descendance

Je viens de lire quelques pages d’un  ouvrage de Denise Linn concernant l’impact de nos parentés.  Nous avons une famille qui a son histoire, sa génétique, nous  avons également, du moins pour la plupart d’entre nous une descendance, l’auteur parle de descendance biologique et ajoute que nous avons également une descendance spirituelle.  C’est cet aspect qui m’a allumée.  Descendance spirituelle laquelle étant composée de toutes les relations que nous développons dans notre vie.  Pour l’auteur, toutes les actions ont une influence sur les autres et les petits gestes que nous faisons pour lesquels nous ignorons comment ils ont influencées ou même s’ils ont eu le pouvoir d’influencer déterminent notre descendance spirituelle.

Ceci nous ramène aux philosophes grecs et à la pratique des vertus.  Pratiquer les vertus a le pouvoir de nous faciliter la vie et de faciliter la vie des autres.  De plus, ceci nous aide à nous constituer une descendance spirituelle  que nous pouvons aider.  Nos relations sont un peu comme un tissage dont nous sommes les fils.