Pour un anniversaire

Ce matin je suis allée marcher dans une autre partie de la vallée pour faire changement et fêter un anniversaire.  Aujourd’hui cela fait 44 ans que je suis mariée.  C’est un jour de bilan et de nostalgie un peu aussi.  Nous avons acheté entre tempss le chalet où nous avons passé notre lune de miel.  Une bien bien courte lune de miel où j’ai eu mal aux dents, où il a plu beaucoup et où on a à peine pu nager dans le lac.  Comme nous étions des intellectuels et que nous n’avions pas apporté un livre ou deux, nous avons dévoré tout ce qui nous tombait sous la main, vieux journaux pour allumer le poêle, et quantité d’annales de la Bonne Ste-Anne et de la Vierge du Cap.  Nous sommes passés à travers les mots croisés et avons eu largement le temps de nous parler car il faisait très noir le soir et il n’y avait même pas de radio.  Quand les parents de mon mari sont arrivés le mercredi soir avec un jeu  de cartes pour nous rendre visite nous avons étés assez reconnaissants qu’ils nous laissent le jeu en partant.  Ici avant comme maintenant, c’est le paradis quand il fait beau mais quand il pleut ou qu’il fait froid on se croirait au bout du monde et  très loin de la civilisation. 

Je crois que si on continue comme cela notre mariage pourrait être inscrit dans le livre des records  Guinnessce qui me fait dire que nous sommes bien vieux.  Des fois je me sens vieille quand je  désespère  de la politique, du sort fait aux femmes, de la musique  qui m’agresse.  Je me demande si en vieillissant on ne se fossilise pas sans qu’on le veuille vraiment.  Mais comme je vous l’ai écrit récemment, ces pensées m’habitent quand je ronge mon frein ou que je circule au ras des pâquerettes et que je ne les vois même pas. 

Ce matin dans ma promenade, les champs étaient remplis de marguerites ce sont le fleurs que j’avais choisies à mon mariage, une petite brise soufflait et nous rafraîchissait sous le soleil qui dardait.  Nous avons même eu la chance de voir un cerf à 30 mètres marchant vers nous.  Il ne semblait pas nous craindre le moins du monde.  Je me suis dit c’est un cadeau pour fêter cet anniversaire.

 

D’une certaine hauteur

Je me surprends parfois à regarder la réalité avec ma vision de sous-sol.  Dans cette perspective, les choses sont toujours noires ou blanches, les gens intelligents ou stupides (de cette hauteur ils sont vraiment stupides), le Bien est BIEN et je sais ce qui est bien et le mal est tout ce que je décrète mal.

Quand je pense comme cela, je suis sur le sentier de la guerre prête à réformer le monde.  Et la vie me semble bien difficile, je me mets à désespérer des êtres et perds complètement le sens de la vie et surtout ma confiance et mon énergie.

Dans cet état, je me sens responsable de tout et bien importante pour l’heureux dénouement de la création.  C’est lourd à porter pour mes épaules et il ne faut pas que j’oublie trop longtemps de réfléchir et de me rappeller que le soleil se lève sans que je doive  le réveiller, que mes enfants font leur bonheur sans que je doive leur montrer le chemin, que mes petites filles découvrent l’univers avec leurs beaux sourires et leur belle confiance.

En fait, il faut que je me souvienne  de me mêler de mes affaires, que je me souvienne que m’occupper de moi, de ma santé tant physique que mentale c’est juste ce qu’il me faut de défi  pour le moment.  Dans ces moments, il m’est bien utile de me remettre en mémoire que de regarder d’une certaine hauteur cela aide à prendre de la distrance et que les soucis sont en rase-motte.  D’une certaine hauteur, l’essentiel c’est l’amour quelle que soit l’expérience que nous en faisons, que l’essentiel c’est la vie qui est bien plus grande que celle que nous visons en rase-motte et que tant l’amour que la vie nous proplulsent sur les hauteurs où la vue est splendide.

Mais pour voir il y a des effforts àˋfaire.  Por changer de perspective il y a  un escalier ou une coline àˋmonter.  Il faut lever les yeux ou mettre ses lunettes

Du garde-robe…

Ce matin, j’ai envie de faire un egnre de «comming out» je veux écrire sur mes convictions profondes.  Il est aussi difficile pour moi d’afficher mes croyances que pour d’autres de parler de leurs préférences sexuelles.

La religion, les religions sont très mal vues actuellement.  Il y a de quoi, les intégrismes de toutes sortes font la pluie et le beau temps par toute la terre.  On tue allégrement les infidèles et on asservit les femmes caché derrière Allah.   On condamne bien facilement les femmes qui avortent et on demande de pardonner aux prêtres abuseurs.  Bien que tout ceci me choque l’essentiel de mon propos est ailleurs. Je ne veux pas parler de religion mais de convictions et de croyances, pas n’importe quelles mais les miennes.

Récemment je suis tombée sur un texte qui parlait de Dieu qui, selon jung est le plus grand archétype du monde, dans le subconscient de tout le monde.  L’auteur disait que l’image que l’on se fait de Dieu est en référence avec l’image que l’on se fait de nos parents.  Par exemple, si Dieu nous apparaît comme une personne sur laquelle on ne peut pas se fier, ou alors une personne qui n’est  jamais satisfaite et qui en demande toujours plus, il se peut bien que  dans une certaine mesure, on a pu manquer d’attention ou de sécurité ou alors que l’on a été trop exigeant envers nous.

J’ai réalisé que j’ai longtemps pensé que Dieu m’en demandait toujours davantage et qu’il n’était pas satisfait, de ce que je pouvais faire.  Il en fallait toujours plus pour lui faire plaisir.  Je me rends bien compte comment ma vision de Dieu est puérile et naïve.  Je me rends compte également que l’idée que l’on se fait de Dieu, l’archétype ultime sur laquelle on cesse de réfléchir dès que l’on l’a, est une idée sur laquelle il faut vraiment réfléchir et analyser parce qu’elle s’installe au fond de nous et conditionne nos vies dès le tout jeune âge.

Cette année je  me suis rendue compte qu’elle était inadéquate et j’ai enregistré une cnception d’un Dieu qui n’est pas un éternel insatisfait. Ce Dieu est plutôt quelqu’un qui ne manque de rien et qui au contraire  est généreux et aimant.

Et  j’ai fait l’expérience tout à fait  concrète d’un Dieu qui est Vie.

De bonnes nouvelles

Ce matin dans mes courriels, m’attendait une excellente nouvelle.  Une de mes nièces m’annonçait qu’elle était enceinte.  Dans la famille ces derniers temps, les petits arrivent et je les considèrent comme des cadeaux du ciel.  Lorsque j’étais enceinte de mes enfants, je n’avais pas les mêmes convictions au sujet des enfants.  Je ne voyais pas leur valeur ontologique.  Je ne suis pas une grande métaphysicienne mais je crois maintenant que les enfants sont les voies que  que choisit l`être dans sa manifestation.  Et cette voie est tout à fait particulière car les enfants sont dans la création des êtres conscients.  La valeur de la conscience est incommensurable à mon avis comme à celui de Theillard qui marque l’histoire de la création par des moments miraculeux.

Le premier étant l’organisation de la matière, le miracle étant l’arrivée de la vie et enfin, l’arrivée de la conscience.  Et là, dans chaque grossesse  il y a promesse de conscience.  Cette nuit nous avons gardé notre petite Mia et nous avons pu constater la beauté et la grandeur de la conscience, la profondeur du regard des êtres doués de la conscience de soi mais aussi de l’univers et leur ravissement devant la beauté et leur effervescence dans la joie. Les enfants amènent la conscience sur la terre et la rendent visible pour les êtres humains surtout pour tous ceux qui pensent en avoir vu tellement d’autre.

Mission accomplie

Ce matin, dans ma marche au coeur de la vallée encastrée  j’ai joué un tour à la pluie et pour la première fois depuis mon opération marché mes 6000 pas qui correspondent à mes 4 kilomètres.  Je m’étais donné jusqu’à  juillet avant de retrouver ma marche complète, mission accomplie bien avant les limites que je m’étais fixées.  Je suis très contente de moi et de mon cheminement.

Mon quotidien se structure tranquilement.  Les choses trouvent leur place et le chaos d’avant le rangement est maintenant chose du passé.  Je trouve mes repères et la tanquilité pour écrire.  J’ai trouvé ce matin un commentaire dans ma boîte de courrier et je l’ai approuvé et je me suis rendue compte que cela me faisait du bien de vous lire.

Ces derniers temps, sans doute à cause des grandes émotions que j’ai vécues, la vie me semble bien tranquille maintenant.  D’une certaine manière, je ne trouve pas vraiment dans la littérature ou dans mes fréquentations des textes ou des personnes pur échanger sur ces moments si intenses.  Je me suis dit que mes lecteurs pourraient peut-être me conseiller des lectures ou me faire part de leur propres expériences de cet ordre.

Dans le projet d’écrire ce carnet, il y avait et il y a encore l’idée que nous pouvons tous partager des réflexions, avoir et exprimer des opinions et que ce partage est utile pour tout le monde.  Merci de me lire et je vous remercie de m’écrire.  Cette semaine je fête mon 62 ième anniversaire .  Quand une nouvelle année commence pour nous, si n0us sommes attentifs, notre conscience s’élargit et nos rêves apportent des réponses à nos questions.